Dure soirée

Bonsoir mes indiscrets...

Un samedi écourté par une nuit de douze heures, puisque j'ai rattrapé en coup double : ma nuit blanche de mercredi et mes deux autres nuits de moins de 10 heures. Les déménagements de meubles et le nettoyage complet de l'appartement ont surement achevé la geekette feignasse que je suis. De ce fait, levée en milieu d'après-midi et un comatage intensif jusqu'à 19:00, la belle vie quoi. De là, bien forcée de me préparer pour aller au repas de mon frère... j'ai dû quitter mon futon et partir à la douche. Et c'est en sortant de chez moi que la soirée de merde a commencé.

Déjà, en arrivant à l'arrêt de bus, je me rends compte que je n'ai pas pris mon porte-monnaies... bien obligée de faire demi-tour, je crois rater le bus mais ce dernier arrive avec une demie-heure de retard. Donc, on peut se dire que je n'ai rien raté en allant récupéré mon argent mais ça me met en retard pour mon dîner. Et c'est là que mon sens de l'orientation merdique entre en jeu : je me perds à cent mètres de chez mon frère. En prenant une autre avenue, j'me dis bêtement que je vais pouvoir reprendre une rue et arriver dans le quartier... ben non. Donc après m'être tordue plusieurs fois les chevilles sur les pavés (on remercie les tongues !!! Bordel...) je reviens sur mes pas et je bifurque dans la bonne avenue et j'arrive enfin à l'immeuble désiré et quatre étages plus tard, je suis à destination.
Le repas se passe : poulet, galettes de pomme de terre et sauce moutarde avec oignons. Mon frère et son colocataire qui me font bien rire en racontant des bêtises... puis une fois le repas fini, la discussion sérieuse a commencée. On a parlé de moi, de mes problèmes et de ce que j'ai du endurer de mes parents mais surtout de ma mère. Mon frère s'est rendu compte du fossé qui séparait nos éducations : il était déjà au courant des merdes que j'ai enduré, mais je lui ai appris quelques trucs ce soir qui l'ont sciés.... je ne lui en veux pas d'avoir eut une enfance plus cool que la mienne, au contraire je suis contente pour lui ! Soulagée qu'il aille mieux que moi, parce que même si on a nos problèmes l'un à l'autre... ça reste mon frère.

Alors le bilan de la soirée est mitigé. J'ai passé de bons moment à pleurer de rire en écoutant le coloc' de mon frère raconter ses conneries habituelles, mais j'ai surtout pleuré à cause de mes problèmes, d'en parler et d'avoir à écouter les conseils et les points de vue... alala.... j'aime pas pleurer devant d'autres personnes. Je me sens vulnérable. Bien trop vulnérable. J'aime mon intimité, dresser un mur entre moi et les Autres. Hn.... je vais pas tarder à me coucher et j'espère que demain ça ira mieux.